Depuis 2005, la date du 17 mai marque la Journée internationale de lutte contre l’homophobie, la transphobie, la biphobie et l’interphobie (IDAHOT). Cette journée rappelle un fait simple : les personnes LGBTQIA+ ont droit à la dignité, à la sécurité, à la reconnaissance. Ces droits, pourtant garantis sur le papier depuis plusieurs années par une Belgique pionnière, peinent encore souvent, malheureusement, à être traduits en actes.
Chaque année, la Fédération Prisme invite les communes wallonnes à hisser le drapeau arc-en-ciel inclusif sur les bâtiments communaux durant le mois des fiertés. Ce geste qui pourrait paraître symbolique, n’a, en réalité, rien d’anodin : il incarne une prise de position publique contre les LGBTQIA+phobies et un soutien visible envers toute la communauté.
Une décision importante vient d’être rendue par le tribunal de première instance de Bruxelles, et celle-ci marque une étape majeure pour les droits des personnes trans dans le sport. En effet, une cycliste transgenre belge a obtenu gain de cause contre, l’UCI, l’Union Cycliste Internationale, qui l’avait exclue des compétitions féminines, lui retirant sa licence. En cause ? La nouvelle réglementation sur l’âge de la transition. En 2023, l’UCI avait renforcé ses règles : pour participer aux compétitions féminines, une femme trans devait avoir entamé sa transition avant 12 ans.
Alors que la plupart des pays voisins et au-delà ont mis fin à l’exclusion du don de sang frappant les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH), la Belgique, sous la pression de la Croix-Rouge, rejette à nouveau toute perspective de mettre fin à cette discrimination. Et pour de mauvaises raisons.
En mars dernier, nous apprenions avec effroi le projet puis l’adoption par le Parlement hongrois d’une loi bannissant la Marche des fiertés de Budapest, prévue initialement pour le 28 juin 2025.1
En vue de l’élaboration de ce dossier de recommandations, nous nous sommes entretenu·es avec des acteur·rices de première ligne, des personnes concernées par une procédure de protection internationale (DPI) et divers membres d’associations et de Maisons Arc-en-Ciel (MAC). Les constats qui en ressortent se recoupent et confirment les témoignages déjà recueillis dans le cadre de notre recherche pour le projet « Safe spaces for LGBTQIA+ asylum seekers », financé par le Fonds européen AMIF : les personnes LGBTQIA+ en demande de protection internationale font face à des conditions d’accueil inadaptées à leurs besoins spécifiques et sont régulièrement confrontées à des situations délétères pour leur santé physique et mentale.