
Le 21 octobre 2025, Prisme et çavaria ont organisé une conférence sur l’accueil sécurisé des personnes LGBTI+ réfugié·es/en situation de migration. Des membres du personnel de centres d’accueil ont partagé leurs expériences, et des résident·es ont témoigné de la difficulté de vivre en devant constamment dissimuler leur identité.
Pour de nombreuses personnes LGBTI+ en exil, cela est loin d’être une évidence. Le 21 octobre 2025, une conférence a été organisée sur l’accueil sécurisé des personnes LGBTI+ en situation de migration. Des membres du personnel de centres d’accueil ont partagé leurs expériences, et des résident·es ont raconté ce que c’est que de devoir sans cesse se cacher.
« Il est très difficile de quitter son pays, sa famille et ses ami·es. Ici, on est complètement seul·e », raconte une résidente. « Avec la peur d’être persécuté·e, on ne se sent jamais vraiment en sécurité. C’est pourquoi on ne veut pas que les autres sachent qui on est. Ça fait mal de devoir mentir tout le temps. »
Les membres du personnel des centres d’accueil ressentent eux aussi l’impact de ce manque de sécurité :
« J’ai entendu des personnes dire qu’elles préféraient rentrer chez elles plutôt que de supporter cette situation un jour de plus. D’autres ont menacé de se suicider. Parce qu’elles n’en pouvaient plus, parce que rien ne changeait, parce que personne ne pouvait les aider, parce que tout semblait sans issue. Quand elles peuvent trouver un endroit sûr, nous, en tant que travailleur·euses, ressentons un immense soulagement. »

Lors de la conférence, nous avons présenté des outils pratiques destinés aux travailleur·euses des centres d’accueil, entre autre :

Pourtant, un membre du personnel souligne :
« Un drapeau arc-en-ciel accroché au mur ne garantit pas la sécurité. »
Un engagement structurel et des choix politiques sont essentiels.
Les outils pratiques sont certes utiles, mais ce sont les décisions politiques qui font la différence. C’est pourquoi nous plaidons pour des structures d’accueil spécifiques pour les personnes LGBTI+, et cela tant que l’accueil général n’est pas sûr. De cette manière, les personnes LGBTI+ en exil pourront choisir elles-mêmes l’endroit où elles se sentent en sécurité.
Notre conférence a constitué une étape dans notre engagement continu à rendre l’accueil plus sûr et à créer un véritable impact pour les personnes LGBTI+ réfugié·es.
Le projet « Safer Spaces for LGBTI+ Asylum Seekers » est financé par l’Union européenne, avec le soutien du Fonds pour l’Asile, la Migration et l’Intégration (AMIF).