La Fédération Prisme exprime sa solidarité avec la Maison Arc-en-Ciel de Verviers !

Une nouvelle fois, la Maison Arc-en-Ciel de Verviers a été la cible d’un acte de haine. Le drapeau arc-en-ciel a été arraché de sa façade, abîmé, jeté au sol. Plus que l’identité matérielle de la communauté, il représente les luttes, la visibilité et la dignité des personnes LGBTQIA+.

Ces violences ne sont ni isolées ni anodines. Elles relèvent d’un vandalisme motivé par la LGBTQIA+phobie. Elles s’inscrivent dans une série d’attaques répétées qui traduisent une escalade inacceptable de la queerphobie. Lorsqu’un lieu associatif est pris pour cible, c’est toute une communauté que l’on tente de faire taire.

Nous le rappelions dans notre rapport sur les résultats de l’ « Opération Drapeaux » : « Les pouvoirs communaux constituent le premier échelon de notre démocratie. C’est auprès d’eux que la population enregistre ses données d’identité, ses moments de vie, les plus heureux comme les plus douloureux. Ce sont eux qui sont les plus proches des citoyen·nes, de leur quotidien, de leurs réalités et de leurs difficultés. […] Dès lors, quand certaines communes choisissent de ne pas se manifester […] elles contribuent en réalité à la banalisation de la violence. L’inaction n’est pas neutre. Elle envoie un message. Elle autorise, elle banalise, elle ferme les yeux, elle laisse faire. »

Nous saluons les mots de l’échevin de l’Égalité des chances et des genres, Antoine Lukoki, qui affirme que « la haine n’a pas sa place à Verviers ». Mais ces paroles doivent impérativement être suivies d’actes concrets. Sans réponse ferme, visible et engagée de la part des autorités locales et policières, la violence continuera de se banaliser.

C’est pourquoi nous appelons le bourgmestre de Verviers, en tant que chef de la police, à prendre ses responsabilités :

  • en condamnant publiquement ces actes,
  • en garantissant la sécurité des travailleur·euses et des locaux associatifs,
  • et en rendant compte des moyens déployés pour identifier les responsables.

Le silence et l’inaction sont aussi des formes de complaisance. Face à la haine, nous devons faire bloc.

La Fédération Prisme sera toujours aux côtés de ses membres. La Maison Arc-en-Ciel de Verviers n’est pas seule.

Nous sommes là. Ensemble. Visibles. Solidaires.

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