Prisme vous invite à une semaine de découverte littéraire autour des romans queer, où chaque jour apporte une nouvelle plongée dans des récits captivants et divers. Explorez des univers riches, interrogez les normes et partagez cette aventure avec nous !
Racisme intériorisé, alcoolisme, maltraitance, slut-shaming.
Dans l'univers de "Toi, Moi, Elles" de Rachael Lippincott et Alyson Derrick, une comédie romantique young adult, l'histoire prend vie avec les personnages d'Alex Blackwood, une séductrice au charme chaotique et de Molly Parker, éprise secrètement de Cora Myers. Les deux jeunes femmes que tout semble opposer s'engagent dans une collaboration surprenante, motivées par la nécessité pour Alex de prouver à son ex son engagement sincère envers une relation profonde avec une autre personne.
Au-delà de l'intrigue amoureuse, "Toi, Moi, Elles" propose une exploration profonde et pertinente des relations (amicales ou amoureuses), de santé mentale, et des défis et expériences des personnes en situation précaire. Avec leur plume, les autrices déconstruisent habilement les relations humaines, offrant une lecture qui allie le charme de la comédie romantique à la profondeur de la réflexion. Une expérience littéraire captivante, riche en émotions et en exploration.
Une dimension particulièrement marquante de ce bouquin réside dans sa juste exploration du racisme intériorisé. Les autrices abordent ce thème avec sensibilité, offrant une perspective authentique sur la manière dont les personnages naviguent à travers les complexités du racisme internalisé et les questions d’héritage culturel. Cette
dimension ajoute une profondeur significative à l'histoire, en faisant écho aux réalités contemporaines tout en élargissant les horizons de la narration.
Un des atouts inhérents à la littérature queer, particulièrement lorsqu'elle est conçue par des auteur·rices queer, réside dans son aptitude à s'affranchir fréquemment des stéréotypes associés aux orientations sexuelles et/ou aux identités de genre. Ces créateur·rices s'efforcent invariablement de ne pas perpétuer les préjugés auxquels nous sommes trop souvent confrontés. Dans cet égard, les deux autrices démontrent un remarquable engagement dans la narration de nos réalités et expériences, contribuant ainsi à édifier un récit qui transcende les conventions stéréotypées et offre une représentation authentique et nuancée des vies queer.
“Si tu passes ta vie à te focaliser sur l'inexistant, alors tu n'accompliras jamais réellement rien. Il faut que tu laisses tomber cette auto-apitoiement. Tu penses être cette petite victime que personne n'appréciera, mais comment quelqu'un peut-il avoir une chance avec toi si tu ne parles même pas plus fort qu'un murmure ?”